L'Ile aux Enfants

C’est dans la quartier d’Anosibe, à Tananarive, que l’association l’Île aux Enfants a choisi de construire son école pour une éducation solidaire. Un quartier où les trois quarts des enfants de moins de 12 ans ne sont pas scolarisés.
Le projet de créer une école à Ivolaniray est né d’une idée de Dieudonnée Rakotondravola, qui était enseignant aux Comores et à Mayotte. Originaire du quartier d’Anosibe, il avait toujours voulu y construire une école pour les enfants nécessiteux, un rêve qu’il n’a jamais pu réaliser car il est décédé en juillet 2008. En hommage à son père, Andry Rakotondravola décide alors de concrétiser le projet. C’est ainsi qu’il rencontre Éric Hanron, l’actuel président de l’Île aux enfants. 
Ce jeune instituteur qui multiplie depuis onze ans les missions entre Mayotte et Madagascar a lui-même à coeur de monter une école associative sur la grande île. « Andry avait les locaux, mais ce n’est pas un professionnel de l’éducation, contrairement à moi qui suis en mesure d’apporter la méthode. Notre collaboration a abouti à la création de l’Île aux enfants et à son projet d’éducation solidaire », explique Éric Hanron.

Pourquoi une école associative à Anosibe - Madagascar ?

Deux raisons principales à cela. Tout d’abord, le terrain était déjà disponible à Anosibe grâce à la générosité de l’un de ses amis malagasy. Il avait fait sa connaissance quand il travaillait en tant qu’instituteur à Mayotte. Quand Eric arrive à Madagascar pour être encadreur pédagogique, il confia à son ami son envie d’ouvrir une école associative. Ce dernier lui raconte que son père avait eu les mêmes intentions, mais qu’il n’a pas été achevé. Il ne restait plus qu’à reprendre en main le site.
Deuxièmement, Anosibe est l’un des quartiers d’Antananarivo qui a le plus besoin d’école à vocation sociale. C’est l’un des endroits les plus pauvres d’Antananarivo. C’est assez troublant dans la mesure où il s’agit aussi d’un centre névralgique de la capitale. Le marché d’Anosibe est l’un des plus grands marchés de Madagascar. 
Malheureusement, les sommes colossales qui y sont générées quotidiennement ne font que transiter. Le quartier en bénéficie très peu. En parallèle, il favorise de petits métiers comme les métiers de porteur, de manutentionnaire, de chercheurs d’eau…
 
Paradoxalement, c’est ce grand marché qui entretient la précarité et la misère dans le quartier. Au fur et à mesure où il se développe, les petites constructions sauvages qui pullulent autour du marché prolifèrent également tel un cancer. Les habitants n’hésitent pas à construire sans aucune autorisation, au milieu des marécages, des petites maisonnettes en bois. S’il n’y a pas de terre ferme, ils construisent sur des pilotis. Il est clair que les possibilités de mettre en place une infrastructure sanitaire correcte est difficile. Idem en ce qui concerne l’accès à l’eau potable et à l’électricité.

Les prise en charge offertes par l’école associative

Le projet Un sourire sans carie est juste une partie de tout ce que l’école L’île aux enfants a à offrir à ses élèves aux quotidiens.
En ce qui concerne les équipements scolaires par exemple, absolument tout est fourni par l’école associative. Les livres scolaires aussi sont disponibles sur place ainsi que tous les équipements pour réaliser les travaux pratiques et les activités extrascolaires comme le sport et le jardinage.
L’école a également mis en place un programme de soutien pour ceux qui ont du mal à suivre leurs camarades et éviter ainsi, du moins autant que possible, les redoublements et les décrochages scolaires.
C’est important qu’un enfant mange à sa faim pour qu’il puisse se concentrer sur ses études. Il est probable aussi que vu la situation de leurs parents, très peu d’entre eux ont droit à trois repas par jour. Voilà pourquoi on y trouve une école associative et une cantine. Le petit déjeuner ainsi que le déjeuner sont offerts à tous les enfants qui y sont scolarisés. Les primaires n’ont pas classe les après-midi, mais ils déjeunent d’abord avant de rentrer chez eux.
La distribution de vêtements pour les enfants aussi est au programme. Dans chaque classe se trouve un placard où chaque élève a droit à un petit casier où sont rangés des vêtements propres.

L’infirmerie permet de soigner les maux physiques, mais également un espace où l’enfant peut parler ouvertement de tout ce qui le tourmente. En plus de soigner les petites blessures, l’infirmerie fait aussi office de relais pour les cas les plus graves. Elle aide par exemple les parents à s’orienter vers tels hôpitaux ou tels organismes caritatifs qui seront plus à même de les prendre en charge.
Le but n’est pas simplement de soigner les enfants, mais surtout de les garder en bonne santé. C’est pour cela que des visites médicales sont programmées tout au long de l’année scolaire pour permettre un bon suivi et pour éviter d’éventuelles maladies ou complications.

Plus qu’une école associative

L’école associative ne travaille pas qu’avec les enfants qui y sont scolarisés. Les parents sont également mis à contribution. Bien qu’ils ne payent pas grand-chose au finale, il est tout de même important qu’ils s’impliquent dans la vie scolaire de leurs enfants. L’objectif est de les responsabiliser. Ils doivent par exemple faire le ménage à l’école les vendredis après-midi. Ils doivent aussi participer à quelques petits travaux à l’école associative. Il existe des travaux pratiques qui requièrent leurs présences comme par exemple la mise en place des potagers.
Le directeur espère également que dans un futur proche, il pourra ouvrir un atelier de formation pour les parents. Ainsi, ils auront plus de chances de trouver un meilleur emploi pour subvenir aux besoins de leurs familles.
Le potager de l’école associative L’île aux enfants
Un projet d’internat pour les élèves, surtout pour les jeunes filles, est en préparation. Il est clair que dans ce quartier défavorisé, elles sont plus vulnérables surtout en ce qui concerne les risques de viols ou de prostitutions.
Pour les élèves plus grands, l’école associative monte d’un cran en 2017 en ouvrant deux classes de 6ème. Cette décision a été prise après l’excellent résultat qu’elle a eu lors du CEPE de la même année. 75 % des élèves ont obtenu leurs certificats d’études, ce qui est bien au dessus de la moyenne du quartier. À ce rythme, Eric est très confiant sur l’ouverture d’un lycée d’ici quelques années.

En dehors des murs de l’école, il y a aussi des actions concrètes envers la population du quartier. Je  vous ai déjà parlé un peu plus haut des passerelles qui est une excellente initiative. Malheureusement, le fokontany n’a pas jugé bon de les entretenir. L’école associative distribue également des vêtements aux gens du quartier et organise des ateliers de sensibilisation en rapport avec la santé, l’assainissement et le monde éducatif. Il sert aussi de relais pour des enfants malades qui ne sont pas scolarisés à L’île aux enfants. Un autre exemple concret, l’école associative a dernièrement distribué des vêtements et des jouets à l’hôpital de Tsaralalana avec des membres de la Table Ronde (dont Stileex) comme le montre son actualité dans les réseaux sociaux.

Des partenaires dévoués

Vous avez sans doute compris, ce n’est pas les 1000 Ar que les parents versent chaque mois qui pemettent à L’Ile aux enfants de concrétiser tous ces projets. En ce moment, l’établissement scolaire subsiste essentiellement grâce à trois types de financements.
Il y a ceux qu’elle obtient grâce aux appels à projets lancés par des organismes étatiques ou des bailleurs de fonds. Il y a aussi les financements apportés par divers partenaires comme des fondations, des associations et des entreprises locales. Enfin, il y a les fonds apportés par les parrains de chaque enfant.

Source : No Comment

Source : stileex.xyz

Le Regard d'Anna partenaire de l'île aux Enfants

Depuis plusieurs années, Le Regard d’Anna prend en charge le coût de fonctionnement de deux classes de maternelle (28 élèves en 2022) pour un budget de 10 000€/an. Le budget global de fonctionnement de l’école est réparti au prorata du nombre d’élèves inscrits dans les deux classes. 

1. Eduquer

Fournitures scolaires et péda./ fournitures enseignants/Activités

Salaires + Charges 

*1 enseignante

*1 assistante maternelle

 

2. Nourrir

Equipement cantine/cuisine

Salaires + Charges

*3 cuisinières

Repas + goûter (38 semaines de cantine)

3. Soigner

Assurance civile/Mutuelle famille/Campagne Vaccination/Dentistes…

Soins, hospitalisation, médicaments, hygiène…

Salaires + Charges

*1 éducatrice/infirmière

 

4. Gérer et Entretenir

bâtiments + sanitaires + mobiliers

Salaires + charges : Equipe entretien

*3 femmes de ménage

*2 hommes de maintenance

Salaires + charges: Equipe administrative

*1 directrice + 1 adjointe de direction

*1 coordinateur du site 

Retrouvez l’Ile aux Enfants sur leurs médias 
 
Site internet : http://www.iaemg.org
 
Facebook : https://www.facebook.com/ecoleileauxenfants
 
Youtube : https://www.youtube.com/user/EcoleIleAuxEnfants1